(Texte en cours d’écriture)
Le point de départ est celui-ci : un homme, un trentenaire, ou quarantenaire, est étendu sur une route, il décrit ce qu’il voit, l’horizon, les nuages, etc. ce qu’il ressent, sa douleur, son immobilité et son malaise.
Ce qu’il dit fait état d’un désarroi, une incapacité à faire face à une série d’injonctions qui le contraignent. Il a eu un accident de voiture. Il est probablement mort ou en tout cas il se l’imagine. Il est embarqué en ambulance, mais qui est aussi une barque, celle de Caron, avec qui il va faire une sorte de tour des fleuves des enfers.
La « voix » de cet homme est portée par quatre entités (quatre « rôles ») numérotées (de 1 à 4), dépersonnalisées qui sont tour à tour le personnage et les « commentateurs », les témoins, entre incarnation et narration.
Le sujet est la fatigue dans toutes ses formes contemporaines : du « burn out » au « bored out » en passant par le « brown out » et par la dépression. La forme est pourtant vive, polyphonique, rythmée, emprunte d’un humour noir, joyeusement désespéré.
« J’ai creusé un fleuve et je me suis jeté dedans » est l’histoire d’un suicide symbolique grandiloquent, tout autant que le parcours d’un inadapté fondamental, comme il en existe depuis toujours.
Edition(s) :
Un extrait de ce texte a été publié dans le n°223 de la revue Théâtre / Public en janvier – mars 2017